Faire briller Belbriette

Belbriette (88)

Contributeur

Région Grand Est

Natura 2000

Publié le 18 juillet 2024

Des travaux d’éclaircissement ont été menés à la fin de l’été 2023 sur le site « Ruisseau et tourbière de Belbriette » (88), situé en zone Natura 2000. Un projet initié par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges en partenariat avec l’Office National des forêts, le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine et le propriétaire. Les travaux ont été réalisés par l’association Jeunesse et Cultures d’Epinal*, sous maîtrise d’ouvrage de la Fédération des Vosges pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique.

Le Ruisseau et la tourbière de Belbriette

Au pied des sommets granitiques de Balveurche et du Haut-Gazon se trouve un site Natura 2000 pas comme les autres. Le « Ruisseau et de la Tourbière de Belbriette » est situé dans une cuvette d’origine glaciaire sur le ban communal de Xonrupt-Longmer. Hautement pittoresque et d’une grande rareté,  il a été inscrit au titre de la loi sur les paysages de 1930.

Ce site accueille des milieux atypiques avec un grand intérêt botanique et faunistique : Le Chabot commun, l’Andromède ou encore le Rossolis à feuilles rondes. De plus, une belle population de Cerfs élaphes est présente sur le site. De septembre à octobre, le brame des grands mâles résonne dans toute la combe, donnant une atmosphère sauvage à ce lieu.

Longeons les abords de Belbriette

Avec le temps, le saule à oreillettes et l’épicéa se sont développés sur les rives du ruisseau, ce qui a entrainé l’assèchement, la déviation du cours d’eau, l’arrêt du transport des sédiments et des difficulté de déplacement pour les poissons, en particulier le Chabot.

Ces peuplements d’arbres en bordure de ruisseau, qui forment la « ripisylve », ont pourtant un intérêt écologique important pour la stabilité des berges, l’accueil de la faune – le Cuivré de la bistorte, papillon d’intérêt communautaire y trouve notamment refuge pour s’abriter du vent -, mais offre également un ombrage nécessaire pour limiter l’augmentation de la température de l’eau.

Les travaux ont ménagé ici et là la ripisylve pour prendre en compte tous ces enjeux. La taille des arbres s’est effectuée sur la largeur du lit du cours d’eau et quelques individus d’épicéas de faible diamètre ont été coupés manuellement, sans l’intervention de machines.

Ces travaux ont été financés par l’Agence de l’Eau Rhin Meuse, les Fédérations Nationale et Départementale de pêche, l’association de pêche de Gérardmer et le Syndicat Mixte Moselle Amont.

* Financée par le Fond Social Européen (FSE) et le Conseil Départemental des Vosges dans le cadre de la protection de l’enfance.