Indice Région Vivante

Recensement des suivis de vertébrés en Grand Est

L’enquête sur les suivis de vertébrés effectués en Grand Est s’est clôturée le 3 septembre. L’Observatoire Grand Est de la Biodiversité tient à remercier tous les acteurs du territoire y ayant participé.

 

Recenser des suivis, pour quoi faire ?

L’OGEB réfléchit actuellement à la mise en place d’un nouvel indicateur permettant de suivre l’état et l’évolution de la biodiversité à l’échelle de la région Grand Est : l’Indice Région Vivante (IRV).

Afin qu’il soit le plus représentatif possible de la réalité du terrain, cet indicateur doit être alimenté par les résultats des suivis de vertébrés existant sur un territoire.

Ainsi, pour statuer sur la pertinence de sa mise en place en Grand Est, il faut préalablement savoir combien et quels suivis peuvent y être inclus.

 

L’enquête en quelques chiffres

60 structures impliquées dans la démarche d’un IRV en Grand Est

De Juin à Septembre, près de 60 structures ont été contactées et parmi elles 15 ont participé au recensement.

Ces acteurs sont issus de 4 types de structures du domaine de la biodiversité du territoire : Associations (Associations naturalistes, Fédérations de Chasse et de pêche), Centre de recherches universitaires, Parcs Naturels Régionaux, Etablissements publiques (Muséum National d’Histoire Naturel, Office Français de la Biodiversité, Office National des Forêts).

L’absence de participation de certaines structures s’explique via 3 raisons:

  • la structure ne possède pas de suivis correspondant aux critères de l’IRV
  • la structure n’est pas la productrice principale des données
  • un manque de temps pour renseigner le tableau de recensement

 

 

Plus de 800 suivis protocolés de vertébrés recensés pour alimenter l’IRV en Grand Est

Un suivi temporel correspond à une espèce suivie durant au moins deux années, selon un protocole fixe et sur aire géographique définie.

Ce sont ainsi plus de 800 suivis temporels de vertébrés qui ont été recensé au cours de l’enquête. Ceux-ci concernent toutes les classes de vertébrés du Grand Est : Amphibiens, Mammifères, Oiseaux, Poissons et Reptiles.

Le suivi le plus ancien ayant été répertorié a démarré en 1963 et concerne la Sterne Pierregarin, une espèce d’oiseau dont les populations sont toujours étudiées à ce jour.

Source : INPN https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/3343

Retours sur la démarche

Mis en place en région PACA et en cours de lancement en Bourgogne-Franche-Comté, l’Indice Région Vivante suscite l’intérêt sur les territoires qui le déploient. Communicant, il permet d’aborder les différents enjeux liés à la biodiversité du territoire. Les acteurs régionaux peuvent ainsi s’en emparer en fonction de leurs enjeux d’intérêt. Il peut alors devenir un outil de référence, comme c’est le cas en PACA où il permet de suivre l’évolution du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) et a été repris dans la politique régional et son nouveau Plan Climat.

A l’international, il permet de suivre l’efficacité des mesures de conservation (Ouganda) ou d’illustrer l’empreinte écologique d’un pays (Canada).

Cet intérêt est partagé par les acteurs du Grand Est qui voient en cet indice l’opportunité de partager l’information à un public de non-initiés et de susciter une action dirigée en faveur de la préservation de la biodiversité.

A ce titre, L’Indice Région Vivante soulève des interrogations. Elles concernent entre autres le fonctionnement statistique de l’indice et le type de données qu’il est en capacité d’intégrer. Son objectif étant d’illustrer l’état et l’évolution de la biodiversité régionale, une majorité d’acteurs du Grand Est ont la volonté d’y intégrer la flore et les invertébrés, classes originellement exclues du calcul. L’intégration de ces dernières permettrait une meilleure représentativité de la biodiversité régionale.

D’autres acteurs se sont penchés sur cette question, les Pays-Bas ont ainsi intégré des données entomologiques à leur indice national de suivi de la biodiversité.

En Grand Est, plus de 50 taxons floristiques sont suivis par bilans stationnels et plusieurs structures procédant à des suivis d’invertébrés et de flore ont été identifié lors de l’enquête : Conservatoires d’Espaces Naturels, les Conservatoires Botaniques et les Parcs Naturels Régionaux. L’existence de ces données sur le territoire permettra de mener une réflexion quant à leur intégration à un Indice Région Vivante Grand Est.

 

Un scénario de mise en place adapté au Grand Est co-construit avec les partenaires régionaux

Une réunion en groupe de travail réunissant les différents types de structures contactées lors de l’enquête a permis de réfléchir collectivement à la faisabilité de mettre en place l’Indice Région Vivante en Grand Est. Les échanges, basas sur les résultats de l’enquête, ont permis la co-construction d’un scénario de mise en place adapté au territoire régional.

Une présentation des résultats de l’ensemble des travaux menés au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel est programmée à l’automne 2021 afin de déterminer la suite à donner à ce projet.

 

Objectif Indice Région Vivante

L’Indice Région Vivante (IRV) est une déclinaison à l’échelle régionale de l’Indice Planète Vivante développé en 1998 par le WWF et la Zoological Society of London.

Il permet de faire un constat régulier de l’état de la biodiversité afin d’agir de façon dirigée et efficace. Facilement interprétable, cet indice est un outil de communication éprouvé sur les territoires sur lesquels il a été mis en place, tel que la Région PACA (IRV PACA), permettant ainsi de valoriser le travail effectué par les acteurs de la biodiversité du territoire.

Le WWF France a par ailleurs pour ambition de publier un Indice Planète Vivante à l’échelle nationale. L’OGEB s’inscrit ainsi de façon locale dans une démarche globale qui ne cesse de s’amplifier.

 

EN APPRENDRE + SUR L’INDICE RÉGION VIVANTE

 

 

 

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Consultez le site du WWF et retrouvez une représentation de l’Indice Planète Vivante du Rapport Planète Vivante 2020.